Demon Slayer : la Forteresse Infinie frôle la perfection, mais la mort de la mort de ce personnage a brisé ce lancement
- 18 sept., 2025
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Le premier film de la trilogie consacrée à la Forteresse Infinie impressionne par sa mise en scène et sa tension, mais le traitement expéditif du personnage de Shinobu Kocho a laissé un goût amer. Une disparition trop rapide pour un personnage aussi essentiel.
Le long-métrage tant attendu de Demon Slayer a réussi l'essentiel : graphismes époustouflants, chorégraphies haletantes, et ambiance dramatique digne de la dernière ligne droite. Pourtant, au cœur de cette réussite, un choix narratif divise les fans. La mort de Shinobu, survenue bien trop tôt dans le film, a cassé une dynamique qui semblait inarrêtable.
Un démarrage aussi sublime que brutal
Dès les premières minutes, le film affiche sa volonté de monter d’un cran. L’arrivée des Lunes Supérieures, les décors mouvants de la Forteresse Infinie, et les enchaînements de combats donnent une impression de grandeur et d’urgence. Le spectateur est happé. Mais à peine 30 minutes après le début, un coup d’arrêt : Shinobu tombe face à Dôma. Un choc, oui, mais un choc mal calibré, qui déséquilibre le reste de la narration.
Un combat spectaculaire mais précipité
Le duel entre Shinobu et Dôma était attendu comme l’un des sommets du film. Les fans espéraient un affrontement long, stratégique, émotionnel. Ce qu’ils ont eu, c’est une mise en scène brillante mais trop courte. La séquence ne dure pas plus de 8 à 10 minutes, et se conclut sans réelle montée dramatique. Ce rythme trop rapide bride l’impact émotionnel de la scène et empêche la tension de s’installer.

Chronologie du film Demon Slayer – La Forteresse Infinie (Partie 1)
| Temps écoulé | Événement principal |
| 00:00 | Arrivée dans la Forteresse |
| 00:15 | Rencontre Shinobu vs Dôma |
| 00:40 | Mort de Shinobu |
| 01:00 | Combat Zenitsu / Inosuke |
| 01:45 | Giyu et Tanjiro entrent en action |
| 02:15 | Cliffhanger final et coupure |
Un personnage majeur évacué trop tôt
Shinobu n’était pas une combattante secondaire. En tant que Pilier de l’Insecte, elle incarnait une force subtile, tout en finesse et en intelligence. Son calme apparent masquait une colère sourde, nourrie par la perte de sa sœur. Lui retirer la scène de rédemption qu’elle méritait, c’est diminuer sa place dans la narration. Sa mort aurait pu être une étape centraledu climax, mais se retrouve reléguée à une ouverture brutale.
Un effet domino mal exploité
Narrativement, la mort de Shinobu est essentielle. Elle prépare l’intervention de Kanao et Inosuke, donne du sens au combat suivant et motive la vengeance. Mais en la plaçant aussi tôt, le film n’accorde pas le temps à ce deuil de s’installer. Le spectateur n’a pas encore reconnecté émotionnellement avec elle que la perte est déjà consommée, et le récit enchaîne sans respirer.
Une occasion manquée de renforcer l’impact
Ce qui aurait pu être l’un des moments les plus puissants de la trilogie est réduit à une note en bas de page. Le public n’est pas préparé, la musique n’a pas le temps d’atteindre son crescendo, et l’on passe rapidement à d’autres duels. Pourtant, Ufotable avait tous les ingrédients pour créer un moment inoubliable : animation sublime, composition musicale soignée, personnage adoré. Il n’a manqué qu’une chose : du temps.
Une réception partagée dans les salles
Du Japon à la France, les spectateurs ont salué la qualité graphique, mais beaucoup ont exprimé leur frustration sur les réseaux. Le #JusticeForShinobu a même brièvement émergé sur X/Twitter. Certains fans soulignent que dans le manga, le rythme était mieux équilibré, la tension plus progressive. D’autres défendent un choix narratif audacieux, mais personne ne ressort indifférent.
Ce que les prochains films doivent corriger
Heureusement, la structure en trilogie laisse une porte ouverte. Le deuxième film pourrait revenir sur le passé de Shinobu, ou offrir à Kanao un moment fort en son honneur. Il reste aussi des scènes clés à adapter, dont certaines retourneront le cœur des fans. Encore faut-il qu’Ufotable accepte de ralentir le rythme pour laisser respirer les émotions.


